Avantages et inconvénients de la colocation pour le bailleur
Avantages et inconvénients de la colocation pour le bailleur
La colocation présente plusieurs avantages pour le bailleur, parmi lesquels un rendement plus élevé et un taux de vacance réduit. Faire ce choix est ainsi tout à fait pertinent et permet d'assurer une certaine tranquillité d'esprit au propriétaire. Pour mettre un bien en colocation, il faut toutefois que le logement remplisse certaines conditions. Par ailleurs, le type de contrat de bail à sélectionner (individuel, pour chaque colocataire donc, ou unique) et les clauses de celui-ci devront faire l'objet d'une attention particulière.
Mettre son bien en colocation : les principaux avantages
Le principal intérêt de la colocation pour un bailleur est bien souvent la rentabilité locative. En effet, le fait de louer à plusieurs colocataires permet de percevoir un loyer dont le montant est globalement supérieur qu'en location classique. Le faible risque de vacance locative est un autre avantage majeur, car ce type de bien est de plus en plus prisé par les locataires. Loyer réduit, frais partagés, facilitation des rencontres participent largement à cet engouement. De plus, en choisissant le type de bail qui convient, les garanties financières dont dispose le bailleur sont renforcées, comparativement à la location classique.
Colocation : les points de vigilance
Avant de mettre votre bien en colocation, vous devrez choisir le type de bail qui contractualisera la colocation : un bail pour chaque colocataire, ou un bail unique pour tous ceux qui habiteront votre logement.
Définir le contrat de bail pour chaque locataire
Si vous faites le choix d'établir un contrat de bail pour chaque locataire de votre logement, alors chacun sera responsable, individuellement et juridiquement. La durée de chaque contrat peut ainsi être différente, et chaque colocataire pourra quitter le logement sans qu'il y ait de conséquences sur les autres habitants. Il ne pourra ainsi être demandé à un locataire de payer pour un autre. Le contrat devra mentionner le droit de jouissance exclusif des pièces de chaque colocataire, en général une chambre, ainsi que l'accès aux parties communes. Toute pièce louée seule doit avoir une superficie au moins équivalente à 14 m², et la surface habitable doit être de 33 m² minimum. Le montant de la caution et celui du loyer mensuel payé par le titulaire du contrat devront également être clairement stipulés dans chacun des baux.
Le bail unique pour tous les colocataires
Pour ce type de bail, le même contrat sera au nom de tous les colocataires du logement, que chacun devra signer. Une copie sera ensuite donnée à chaque locataire. Similaire à un contrat de location classique, le montant du loyer n'est pas divisé, et le propriétaire est en droit d'exiger que le paiement du loyer mensuel soit réglé dans son intégralité en une seule fois.
Il est par ailleurs fortement conseillé d'inclure une clause de solidarité. Celle-ci protège le bailleur d'éventuels impayés d'un ou de plusieurs colocataires. Le propriétaire pourra en effet exiger le règlement du montant du loyer à l'un ou l'autre des habitants, tous liés par le principe de la solidarité.
En cas de départ d'un des colocataires, celui-ci devra informer le propriétaire par un recommandé avec avis de réception, en respectant les délais de préavis classiques, selon que le bien soit meublé (préavis de 1 mois) ou vide (préavis de 3 mois). Il incombera alors aux autres habitants de trouver un colocataire remplaçant pour ne pas voir leur part de loyer augmenter. Ce sera alors au bailleur de vérifier la solvabilité du nouvel arrivant et de donner ou non son accord.
La colocation revêt donc plusieurs avantages de taille pour le propriétaire, qui a tout intérêt à proposer un bail unique incluant une clause de solidarité afin de bénéficier d'un maximum de garanties.